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Prolongation exceptionnelle
PROLONGATION
Pour Dady Nkanga Yafu qui a dû fuir son pays après avoir connu la prison pour ses idées, « il ne peut y avoir de place pour l’art là où il n’y a pas de liberté ». Porteuses de messages de paix et de fraternité, ses toiles « sont des appels à la joie, à la vie.
La diversité des couleurs est un refus de voir le monde en noir et blanc. » explique-t-il.
Comme l’écrit le commissaire d’exposition Rémy Le Guillerm dans son article paru dans la revue Maine Découverte au printemps 2021,
« Dans chacun de ses tableaux, souvent de grands formats, Dady Nkanga déploie des capacités de narration évidentes sans omettre d’y inclure consciemment de subtiles analyses, d’y raconter des histoires, d’y faire passer des valeurs et d’imposer par le choix de ses plans séquences, sa marque. (…) Dady Nkanga peut être comparé à un griot moderne rendant compte avec brio de la geste de l’actuelle société. Avec verve, picturalement il en illustre les mœurs et les habitudes…, les métiers, les jeux… (…) Dans le style Dady Nkanga à nul autre pareil, tout concourt à l’inédit : son graphisme, ses formes inventives et documentées, ses couleurs… Chaque détail est pensé, rien n’est anodin, et dans cette profusion iconographique ne manquent ni l’humour ni la gravité. »
Certains voient l’influence de Picasso dans le travail de Dady Nkanga, qui reste profondément attaché à ses racines. Mais, comme il le rappelle lui-même, Picasso s’est aussi beaucoup inspiré de l’art africain. Le style Dady Nkanga est né de ses origines africaines et de son côté universaliste.
Pour Rémy Le Guillerm, « Dady Nkanga n’imite personne. Il se révèle par l’esprit de ses thèmes, la pertinence et l’actualité de ses choix, comme une sorte de trait d’union joignant deux continents pour en créer un autre. (…) Car il s’agit bien par son œuvre d’esquisser une rencontre égalitaire entre Afrique et Occident. »