Date exposition :
Les photographies :
Chaque personnage des compositions de Rémy Le Guillerm est pris individuellement (jamais en groupe) puis rassemblé, retravaillé à la palette graphique. Créées comme des peintures narratives, ses images correspondent à l'engagement social, politique, philosophique et environnemental de l'artiste.
Parfois, dans l'objectif de faire appel à l'inconscient collectif, Rémy Le Guillerm indique avoir recours à des œuvres emblématiques de l’histoire de l’art, proposant ainsi plusieurs niveaux de lecture.
On y retrouve des références à des œuvres d’art telles que la Bataille d’Alexandre d’Albrecht Altdorfer (1529, Zurich) : pour la composition de « PAX ORBI TERRARUM » (Paix sur la Terre) un avion chargé d’anges de la Renaissance plane au-dessus de la scène de bataille a contrario des attentats de 2011 contre les tours du World Trade Center. De même pour la composition de « NUS » à partir d’une fresque de Michel Ange (1535/1541, Chapelle Sixtine, Rome) ou encore pour « NICKEL » imaginé sur une œuvre de l’Ecole de Fontainebleau (1590, Musée du Louvre), où Rémy Le Guillerm confronte la richesse et la surconsommation à l’épuisement des ressources et aux précarités agitant la société actuelle. Et c’est aussi le Départ des volontaires, le haut-relief monumental en pierre sculpté par François Rude (1836, Arc de Triomphe de l’Étoile, Paris) qui constitue la trame de « LA MARSEILLAISE », contre le racisme.
« Décalées, transgressives, délurées, les étranges créations-images de Rémy Le Guillerm, font exploser, dans le même choc sidérant, toute référence à la belle peinture classique, à la séduisante morte nature, et même aux clichés qui traînent dans les marges des cultures fatiguées. L’humour glacé de ce maître de l’attrape-regard ajoute une distance à ces effets d’art un rien blasphématoires, inventés avec superbe.
Eros allusif rampe dans les marges de cette création vive et troublante, un rien sacrilège, et sourdement jubilatoire. Et, comme il se doit dans la dure création, Thanatos impose ses marques secrètes, et sa douce étreinte. » Christian Noorbergen, Critique d'art
Les dessins :
D'une hallucinante précision les « graves » dessins de Rémy Le Guillerm proposent une tentative de réparation du monde ; son recours à ce médium exauce son inclination métaphysique à approfondir l'essence des choses.
Dans « LA LUTTE FINALE » l'éternel recommencement des batailles de pouvoir illustrent l'actualité. Dans « LE TEMPS DES CERISES » on est dans l'inexorabilité du temps avec la succession des vies par la maternité, les cerises symbolisant les renouveaux printaniers.
Les sculptures :
« L'énergie tendue comme un scalpel mental et le dépouillement d'espace le plus aigu porte vers les hauteurs les tranchantes sculptures de marbre et de bronze de Rémy Le Guillerm. Art intemporel d'emprise enciellée et d'élan élevé. Art d'univers humanisé. On y voit de foudroyants totems ». (CHN)
« LIBERTÉ » c'est l'envol d'un esprit central propulsé dans une oblique aillée évoquant l'énergie intérieure de la vie. Dans « VIGIE » le profil dressé de cet oiseau hiératique présente la figure d'un gardien attentif, alors que dans « FRATERNITÉ » l'étreinte de deux mains en lévitation convoquent l'espérance.