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Dans un flou onirique, un arbre au premier plan ; plus loin, peut-être, une cité endormie
Cela fait trente-cinq ans qu’il s’adonne à son art. Christian Ronceray, Ornais âgé de 62 ans, a traversé, comme beaucoup de peintres, plusieurs cycles, suivant les supports utilisés (papier, écorce…) et les thèmes abordés (portraits, natures mortes…). Cette exposition est consacrée à la peinture sur toile de jute de récupération, exécutée tantôt à l’acrylique, tantôt au brou de noix, tantôt à la brûlure au pyrographe. Est-ce la matière utilisée, son passé de maître de jeunes enfants, le choix des paysages aux couleurs irisées ou son monde du silence, qui confèrent à ses ouvrages une atmosphère à la fois douce et onirique, couleur de terre ? Et combien apaisante en ces temps d’inquiétude ? Christian l’avoue modestement : « Moi qui ne bouge pas beaucoup, j’aime à suivre mes voyages intérieurs, à flotter entre réel et imaginaire. Je ne fais nulle référence au présent. L’art peut et doit nous parler de l’invisible, de l’impalpable, de l’intemporel. » Pour le visiteur, une promenade doucement crépusculaire.
Jusqu’au 24 août, du mardi au samedi, 10 à 12 h et 14 à 18 h ; le dimanche, 14 à 18 h. Galerie l’Armature, place Thiers.