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A propos de l'artiste :
Samedi 10 août avait lieu l'ouverture de la nouvelle Galerie d'art L'arTmature, du 12, place Thiers. Pour cette ouverture, une exposition de 43 œuvres de Jean-Louis Rappard, « Désœuvrement avant l'assaut », ainsi que l'inauguration de son enseigne signée par l'artiste Polem étaient proposés au public venu découvrir cette galerie de 100 m², très lumineuse.
Ça dort un moment : Jean-Louis Rappard, depuis combien de temps travaillez-vous vos sculptures ? « Cela fait 20 ans que je me suis mis sérieusement à travailler cet art... Mes « objets » paraissent certes un peu fous, mais tout est bien pensé, contrairement à ce que l'on peut croire... Certaines de mes œuvres restent inachevées pendant un, deux ans, et tout d'un coup je trouve une pièce, un objet qui me permet de la continuer ». Vos œuvres sont faites d'objets très diversifiés... « Je ramasse tout ce que je trouve, dans la rue, dans les vide- greniers, sans savoir ce que j'en ferai, et ils dorment parfois longtemps... Et puis je commence à assembler... Je n'ai jamais d'idée de départ, j'assemble puis cela vient comme ça ».
Noir, c'est noir : Vos œuvres sont pratiquement toutes noires ? « Au départ, j'ai fait plusieurs essais, avec du rouge mat et du blanc... Mais la satisfaction n'était pas là ! Et au départ je voulais exposer mes sculptures dans des caves, il fallait que ce soit tout noir... J'utilise de la laque brillante que je trouve dans une enseigne spécialisée d'Alençon, chez Marchand... C'est la meilleure peinture que j'ai trouvée jusqu'à présent ». Vous avez aussi des tableaux. Cette grande fresque ressemble à une carte d'état-major ? « C'est de l'informatique, je travaillais dans ce domaine à Paris, et j'ai commencé à la réaliser alors que je m'ennuyais un jour au travail... J'ai eu cette idée de matérialiser cette carte, qui est totalement imaginaire, et qui est très pixelisée, et chaque morceau est ensuite commenté dans des petits tableaux... Dans chaque tableau, de l'imaginaire, mais aussi toujours une part de vérité ».
Provocation : Pourquoi le titre de cette exposition « Désœuvrement avant l'assaut » ? « Je n'en sais trop rien... Quand on ne fait rien c'est du désœuvrement, et pendant 20 années je n'ai pas travaillé sur ces œuvres, je m'y mets très tardivement... C'était une façon de faire de l'humour, comme cette carte de France mise à l'envers... Par provocation ». Le public invité a semblé apprécier cette exposition, un peu surréaliste, de cet artiste inclassable. Pascale Leduc, présidente de l'association, précisait que « la galerie allait s'agrandir, des travaux sont programmés pour 2020, doublant la surface, avec une entrée dans la Grande-Rue, et un aménagement de l'étage afin de dispenser des cours ».
Seule une porte sépare la galerie de l'agence immobilière, permettant son ouverture de 9 h à 12 h et de 14 h à 19 h.