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A propos de l'artiste :
La galerie l’ArTmature de Fresnay-sur-Sarthe accueille, jusqu’au 22 mars 2022, l’exposition « Lumière et matière » d’André Schembri. Il présente 25 toiles et dessins.
Parlez-nous de votre parcours…
« J’ai fait les arts décoratifs à Paris, pas jusqu’au bout, mais c’était la peinture qui m’intéressait le plus ! J’ai commencé la peinture à l’âge de 10 ans. Mon père m’avait offert une boîte de peinture avec un chevalet, et j’ai été baigné dedans dès l’âge de 10 ans.
Ensuite, j’ai travaillé dans le décor de théâtres pour manger, la peinture ne nourrissant pas son homme. J’ai donc fait du décor de théâtre en Angleterre pour John Griffin Ltd. Nottingham de 1969 à 1975 puis je suis revenu en France… Ensuite, j’ai été concepteur et maître d’œuvre dans l’aménagement et la décoration de restaurants publics et collectifs de 1975 à 2008.
Durant les périodes un peu creuses je pouvais peindre surtout des aquarelles un peu plus réelles pour le plaisir… Et depuis la retraite, je m’y suis mis complètement. J’habitais Condeau dans le Perche et, depuis un an, je suis à Mamers ».
Pourquoi cette grande toile Fukushima ?
« C’est une chose qui m’a intriguée, Hiroshima, c'est la bombe atomique, Fukushima, c'est l’énergie atomique… J’ai travaillé sur une peinture qui regroupe et confronte ces images, j’ai voulu que ces dernières se rejoignent et fusionnent au centre de la toile, Le support courbe oblige les visiteurs à se déplacer pour passer d’une image à l’autre. J’ai fait des croquis qui m’ont permis de travailler sur les deux, et ces croquis sont inspirés de photos prises sur internet. D’un côté une destruction militaire, de l’autre une dévastation naturelle, l’homme est tour à tour victime et bourreau d’une tragédie… »
Où puisez-vous votre inspiration ?
« Je travaille beaucoup avec les contrastes et les matières, ici pour Fukushima cela représente un raz de marée, avec du papier de soie collé et pour Hiroshima, c'est plus du sable, du granuleux.
Je m’inspire de photos, le but, c'est de retrouver l’ambiance que l’on ressent. Je le retraduis à ma façon et je transgresse énormément. Ces rochers de Sicile peuvent devenir des personnages ! Une autre inspiration, quand on passe dans une forêt plusieurs fois, à chaque fois vous avez des différences de couleurs et de lumière. Celui-ci représente le canal du Midi, vous avez des traits verticaux qui correspondent aux arbres et des verts un peu bleutés qui peuvent faire l’eau ».
Votre enfance s’est déroulée au Maroc ?
« Je suis né au Maroc, à Rabat. J’avais 10 ans quand nous sommes revenus en France et c’est là que mon père m’avait acheté ma boîte de peinture… Mes racines sont espagnoles et bourguignonnes du côté de ma mère et maltaises et alsaciennes du côté de mon père… Mon père travaillait dans l’administration et a été muté en tant que percepteur. On retrouve des lumières, des ombres, du sable dans mes toiles… J’aime beaucoup travailler avec la matière et la matière m’intéresse beaucoup ! »
Vous travaillez plusieurs toiles en même temps ?
« Oui j’ai toujours 3 ou 4 toiles en cours, d’une part pour que l’huile sèche et aussi pour pouvoir reprendre certains détails, pour moi un tableau n’est jamais terminé, on pourrait toujours y ajouter des choses…
C’est la première fois que j’expose ici, dans une si belle galerie : l’éclairage est parfait et cela fait ressortir la couleur et les contrastes. »
« Lumière et matière » d’André Schembri, visible jusqu’au mardi 22 mars au 10-12, place Thiers à Fresnay-sur-Sarthe, du mardi au samedi de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h. Tél. : 06 67 48 28 56 ou 06 66 81 15 84. L’artiste est présent tous les samedis après-midi de 14 h à 16 h.