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Les « Jongleries » de Rocio Mazuecos nous font passer d’une technique à l’autre, de la peinture à l’encaustique en passant par le collage, de Naples à Istanbul, pour finir sur les berges fertiles de la Sarthe.
L’œuvre en elle-même pourrait nous rappeler par son rendu énigmatique et par l’union du vivant à l’inerte du fait du geste créateur, le travail d’un Chirico – bien trop surcoté, soit dit en passant – ou, plus proche encore, d’un Paul Delvaux. Il n’en est rien, malgré quelques réminiscences, le travail de la jeune Mazuecos n’est pas un palimpseste mais bel et bien une nouvelle sensibilité, toute féminine, dont la force irradie doucement tel un poêle en fonte et nous enveloppe de son rayonnement sans imploser bruyamment. Le trait suggestif, entrecoupé ou moqueur n’est pas sans évoquer les jongleries d’antan, un art où l’expression corporelle et l’aspect théâtral comptent tout autant que le jeu d’adresse.